par Hervé

décembre 28, 2020

comment avoir de la conversation

Avoir de la conversation et captiver les autres, ça fait envie. Ras le bol d’être le seul à ne pas savoir quoi dire, à n’avoir aucune conversation. Ça suffit !!!

Parce qu’on voit les autres être à l’aise dans les discussions.

Ils ont de la conversation naturellement.

Mais pour nous, ça coince. Pourquoi ?

On n’arrive pas à se lâcher. À prendre la parole.

Alors, on hésite. On se dit que si on parle de ça, les autres ne nous trouveront pas intéressant. Qu’ils ne nous aimeront pas.

Et pour nous, c’est important de leur plaire, au moins un minimum. Sinon on se sent rejetés, différents, peu intéressants. C’est très désagréable comme sentiment.

Alors, de peur de déplaire ou de dire une Sean connerie, on se tait.

On devient spectateur de la discussion.

Les autres arrêtent de nous parler, car on ne leur répond pas, ou à peine.

Pire, ils nous pensent froids. Ils croient qu’on ne les aime pas.

Un comble, vu qu’on a une grosse envie de leur plaire.

Devant notre manque de conversation, ils finissent par nous éviter. Parce qu’ils se sentent mal à l’aise avec nous.

comment avoir de la conversation

Avez-vous déjà ressenti ça ?

Cette impression d’être une plante verte dans une conversation de groupe, de ne jamais savoir quoi dire ? Ce sentiment de ne pas avoir de conversation du tout, de ne jamais savoir quoi dire ?

Si oui, cet article devrait vous aider. Nous allons voir ensemble comment avoir de la conversation, en 10 points.

Et promis, ça sera plus intéressant que de lire la définition de la conversation sur larousse ou sur wikipedia (sauf si vous avez des insomnies, dans ce cas là je vous en recommande chaudement la lecture)

1/ Avoir de la conversation : entamer une discussion

Le plus dur, c’est souvent de démarrer une conversation. On a peur d’enchaîner les banalités. Que l’autre se demande pourquoi on lui parle.

 » Mais c’est qui cette nana qui me parle de la pluie et du beau temps ? « 

En réalité, les premières phrases ont beaucoup moins d’importance que ce qu’on pense.

Elles ne servent souvent qu’à entamer un contact. De montrer que vos intentions sont amicales.

Ne vous mettez donc pas trop de pression sur vos premiers mots — l’autre ne s’en souviendra même pas.

Parlez  donc de la pluie ou du beau temps si rien d’autre ne vient. D’une chose qui se passe autour de vous : « il y a du monde aujourd’hui ici ! ».

C’est banal ? Oui.

Mais c’est mieux que de ne pas parler, de peur d’être banal.

N’oubliez pas, l’important pour avoir de la conversation…

…c’est de commencer la conversation !!!

2/ Pour avoir de la conversation : écoutez l’autre

De quoi l’autre vous parle ?

Est-ce qu’il semble passionné par quelque chose ?

Est-ce qu’il est enthousiaste quand vous parlez de sport, ou plutôt de littérature ?

Quand il vous parle de voyage, est-ce que ses yeux brillent, ou est-ce qu’il vous parle de l’ennui de l’attente dans l’aéroport ?

Repérez ce qui motive vos interlocuteurs — Appelons-les Jean-Kader et Gwendoline.

Et parlez en priorité des sujets qui l’intéressent.

Vous garantissez une conversation plus marquante, parce que l’autre va s’investir beaucoup plus.

Par exemple, si quelqu’un me parle de bagnoles pendant une heure, je vais bailler d’ennui et tout faire pour abréger ce moment. Parce que le sujet ne m’intéresse pas du tout.

Mais si l’autre me parle de concerts de rock, ou d’escalade, je vais être excité comme un chien devant un morceau de poulet — même si je vais me retenir de lécher mon interlocuteur pour le remercier, ça serait un peu trop.

Vous n’avez pas besoin d’avoir des sujets de conversations tout faits. Écoutez l’autre et relancez-le sur ce qui l’intéresse.

Ou…

ne pas savoir quoi dire

Je ne sais pas quoi dire… au secours !

3/ Posez des questions idiotes pour faire briller l’autre

On pense souvent que pour avoir de la conversation, il faut être calé sur tout. Montrer qu’on connait tout.

Personnellement, j’ai l’approche inverse.

Je pose des questions à Gwendoline comme un enfant de 5 ans pourrait le faire.

Dès que l’autre me parle de quelque chose que je ne maîtrise pas, je lui demande de m’expliquer.

Par exemple :  » Tu es expert comptable ? Ça consiste en quoi exactement ? »

 » Tu as parlé d’une nouvelle loi qui vient de passer, j’en ai pas entendu parler, c’est quoi ? »

 » C’est qui le mec dont tu viens de parler, c’est un chanteur c’est ça ? ».

N‘ayez pas peur de passer pour un inculte.

Au contraire, l’autre sera content de briller en vous apprenant quelque chose. Usez et abusez des questions, même si c’est contre intuitif. Demandez qu’on vous explique.

4/ Laissez des silences pour avoir des idées de discussion ou laisser l’autre relancer

Dans une discussion, on a l’impression qu’il faut tout le temps relancer et ne jamais laisser de silence.

C’est une erreur : ça fait du bien de temps en temps d’arrêter de parler pendant quelques secondes.

Ça laisse le temps à l’autre de réfléchir à ce dont vous avez parlé.

Et ça permet de complètement changer de sujet si besoin.

Laissez des blancs.

Et laissez Jean-Kader relancer de temps en temps. Ne vous forcez pas à toujours combler les silences.

5/ Comment avoir plus de conversation ? En s’entraînant !

On ne devient pas tennisman en regardant Roland Garros.

C’est pareil pour les conversations.

Si vous parlez à 3 inconnus par an…

…pas étonnant que vous ne soyez pas un as des discussions et que vous soyez en stress face à Gwendoline, la jolie voisine !

Vous n’avez juste pas assez d’entraînement.

Multipliez par 10 le nombre de discussions que vous avez dans votre vie.

Impossible ?

Parlez aux vendeurs. À la caissière. À la personne dans la file d’attente. Ou à votre voisin.

Appelez un commerce au lieu d’écrire un mail pour leur demander un renseignement.

Allez à des soirées Meetup, polyglottes, internations, on va sortir, etc.

Rencontrez des gens en ligne, dans la vraie vie. Tout le temps.

Trop dur parce que vous êtes timide ? Alors rendez-vous ici pour d’abord vaincre votre timidité.

Si vous n’êtes pas trop timide, ce conseil à lui seul changera votre vie sociale. Car plus vous vous entraînerez, et plus vous pourrez comprendre ce qui fonctionne ou non.

je reponds quoi

6/ Faîtes des bides volontairement.

C’est contre-intuitif. Et ça fait peur.

Mais c’est le meilleur entraînement possible.

Faîtes exprès de faire un bide de temps en temps.

De parler d’un truc que vous seul connaissez. Ou de faire une vanne pas drôle.

Pourquoi ?

Parce que comme ça vous apprendrez à gérer l’après-bide, ce moment toujours un peu gênant. Et faire en sorte que Jean-Kader ne ressente pas de malaise.

Vu que vous le provoquez volontairement, ce n’est pas un bide qui arrive par hasard et vous fait douter.

Là, vous le choisissez. Et en maîtrisant le moment où ça arrive, vous êtes beaucoup plus en contrôle. Et vous apprendrez à passer plus naturellement à un autre sujet, ou à assumer votre bide avec auto-dérision, comme on va voir dans les deux prochains points :

7/ Assumez vos erreurs dans les discussions, et riez-en.

N’hésitez pas à appuyer sur vos erreurs au lieu d’essayer de les cacher.

Par exemple à l’oral, ça m’arrive de dire « il y a des gens qui voyent » au lieu de « voient ».

C’est une grosse faute de français, et au lieu de la cacher, quand je la repère que je moque de mon pauvre niveau en faisant volontairement d’autres grosses fautes de conjugaison.

Par exemple je rajoute « voyent, du verbe voyer : nous voyons, vous voyez, ils voyent ». En général, ça fait bien rire les autres, et au lieu de me faire passer pour un inculte, au contraire ça me fait marquer des points.

(ça me fait toujours penser à ce sketch de Kad et O, c’est pas ce que vous croivez, ce qui me fait beaucoup rire)

Idem si vous bafouillez. Assumez-le, et plaisantez : « j’ai loupé mon rendez-vous chez l’orthophoniste ce matin ! ».

Ou si vous oubliez ce que vous vouliez dire : « ah mince j’ai encore complètement oublié ce que je voulais dire. Je crois qu’un de mes deux parents était un poisson rouge, c’est la seule explication possible.  »

Essayez, vous verrez ça fonctionne bien. Ça pourrait même faire sourire Gwendoline.

Sinon vous pouvez simplement utiliser la technique du coq à l’âne.

8/ Avoir plus de conversation avec la technique du coq à l’âne.

On pense souvent qu’il faut toujours faire des belles transitions bien léchées.

Mais en réalité, les discussions les plus fluides sont celles qui sautent d’un sujet à l’autre, sans forcément de transition.

N’essayez pas forcément de relier tous les points.

Changez simplement de sujet de temps en temps.

« Tiens Jean-Kader, j’ai vu que tu partais à New-York le mois prochain ! »

« Tu as vu, ils vont sortir un nouveau film qui a l’air génial »

 » Ils annoncent de la neige demain, tu vas bosser en voiture ? »

La seule règle ? Ne parlez pas directement de vous dans cette nouvelle discussion.

Si vous redirigez le sujet uniquement pour parler de vous, ça va sembler prétentieux.

« Je vais voyager en Italie ! » ou « J’ai eu une promotion ! », gardez-ça pour des moments où l’autre vous demandera de parler de votre vie.

Mais sinon, redirigez la discussion après un blanc ou si vous avez épuisé un sujet, en passant du coq à l’âne.

Vous pouvez le faire aussi après un bide. Parlez simplement d’un nouveau sujet, comme si rien ne s’était passé. Si vous avez l’air à l’aise, personne n’y verra rien à redire.

(si vous manquez de confiance en vous, je vous donne rendez-vous ici pour booster votre confiance).

9/ Ne restez pas dans votre tête : ça tue les conversations

Si vous êtes du genre à vous parler dans votre tête pour être sûr de dire la bonne phrase… vous vous coupez du rythme de la conversation.

C’est comme si vous mettiez un filtre entre l’autre et vous-même.

Ce filtre vous empêche d’être spontané. Intéressant. Drôle.

silence dans une conversation

Il vaut mieux une remarque moyenne mais spontanée plutôt qu’une phrase parfaite mais qui arrive 10 secondes trop tard.

Lâchez-vous. Faîtes-vous confiance. N’écoutez pas votre petite voix dans la tête qui analyse trop ce qui se passe. Restez dans l’instant présent, avec Gwendoline et Jean-Kader.

(pour apprendre à faire ça : direction conversations faciles si vous voulez vous former).

10/ Prenez du plaisir à parler, même si vous n’avez pas été parfait

Personne n’est parfait. Sauf moi bien entendu.

N’essayez pas de l’être. Soyez léger et ne vous jugez pas trop durement après coup.

Votre discussion était moyenne ? Ça arrive à tous.

Vous ferez mieux la prochaine fois.

Ne vous dîtes surtout pas que vous êtes nul à l’oral, ça ne ferait qu’aggraver votre stress la prochaine fois.

Soyez bienveillant avec vous-même.

Car comment avoir de la conversation si vous vous répétez en permanence que vous en êtes incapable ? Au contraire, dîtes-vous que vous êtes une personne intéressante, et que les autres ont de la chance de parler avec vous.

Ce n’est peut-être vrai qu’en partie pour l’instant. Mais je suis persuadé que vous allez réussir à vous améliorer.

Comment avoir de la conversation : quelques mots

Tout le monde peut apprendre à être meilleur dans les conversations. Pour les personnes timides, un travail direct sur la timidité est nécéssaire en préalable, pour prendre confiance en elles et pouvoir se lâcher.

Pour les autres, il suffira de connaître les bonnes techniques et de les appliquer au fur à mesure de vos futures conversations.

Vous allez bientôt captiver tous les Jean-Kader et les Gwendoline du monde, j’en suis persuadé.

Vous pouvez aller plus loin en lisant cet article pour être sociable.

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Et bien entendu : un commentaire est le bienvenu. Ça se passe en dessous, et ça vous entraînera à lancer une discussion 🙂

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Qui est Hervé Lero ?

Hervé

Hervé Lero a fini par vaincre sa timidité maladive et à prendre confiance en lui à l'âge de 30 ans.

Aujourd'hui devenu consultant en timidité, il accompagne depuis 2013 des personnes motivées à vaincre leur timidité et à prendre confiance dans leurs capacités.

  • J’aime vraiment de plus en plus tes articles Hervé !

    J’apprécie notamment le premier et le troisième conseil.

    Le premier, car je ne démarre pas souvent de conversations car je ne sais quoi dire… le troisième, car j’ai peur de paraître con devant l’autre.

    Et surtout, le point que je dois améliorer : le cinquième. Je parle à très peu de monde. Ca doit changer pour améliorer ma conversation 🙂

    • Merci Florian !
      Oui l’idée c’est de multiplier les conversations pour s’entraîner au début, se rassurer sur tes capacités et sur le fait que tu es intéressant. Et éliminer au passage (à 99%) la peur de passer pour un con devant l’autre, ce qui n’arrive quasi jamais (et si c’est le cas, autant en rire et ne pas s’en inquieter plus que ça !)
      Merci pour ton commentaire, à bientôt,
      Hervé

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