Aujourd’hui je vais partager avec vous quelques techniques pour se sentir plus à l’aise en société, pour ne plus être la personne du groupe qui reste dans son coin à subir les conversations sans jamais y participer ou qui va se sentir de trop. En bref : comment se sentir bien dans un groupe.
Il existe différents cas de figure où ce phénomène de se sentir exclu d’une conversation peuvent arriver, je vais lister plusieurs cas que j’ai vécus et qui me posaient problème par le passé, et quelles solutions pour parvenir à dépasser ces moments pas très agréables.
1/ Restez actif dans la conversation pour vous sentir bien dans un groupe de collègues ou d’amis
Même si vous êtes en groupe, même si quelqu’un raconte une anecdote, vous devez rester actif dans la conversation : dans un premier temps, pratiquez l’écoute active, c’est à dire intéressez vous vraiment à ce que l’autre personne raconte. Hochez la tête de temps en temps, riez quand c’est drôle, encouragez le à poursuivre, et il vous inclura plus volontiers dans la suite de votre discussion.
Imaginez que vous parlez à deux amis pour leur raconter une anecdote, l’un d’entre eux vous sourit, vous relance avec des « vas-y, raconte » ou encore « génial, et t’as fait quoi du coup? », tandis que l’autre fait la tête, semble perdu dans ses pensées et ne participe pas du tout. Inconsciemment, vous allez vous tourner vers celui qui écoute, en excluant petit à petit celui qui ne participe pas : c’est tout à fait normal, une attitude négative dans l’écoute engendre un cercle vicieux qui va exclure encore d’avantage la personne en retrait.
Si vous n’avez rien de passionnant à dire pour l’instant, rien de grave : écoutez activement, restez présent et faites ressentir à l’autre par des regards, des sourires, que vous écoutez et appréciez ce qu’il raconte, cela devrait suffire à ce que vous ne soyez pas cette personne exclue de la conversation!
2/ Le sujet ne vous intéresse pas du tout
Imaginez que vous êtes avec 3 amis qui vont vous parler d’informatique alors que vous n’y connaissez rien.
- premier cas de figure, vous restez dans votre coin et ne dîtes pas un mot : vous vous auto-excluez de la conversation, et vous passerez une mauvaise soirée.
- deuxième cas, vous changez de sujet de conversation : rebondissez sur une phrase pour parler d’autre chose : par exemple un ami parle depuis 10 longues minutes d’un jeu vidéo où il faut faire des missions militaires (conversation peu intéressante si on ne connait pas le jeu), rebondissez en disant « tiens ça me rappelle un peu le paintball ce genre de jeux, vous en avez déjà fait? » et ensuite rediriger la conversation sur les loisirs par exemple.
- troisième possibilité, intéressez vous à ce qui se dit. Même si vous n’y connaissez rien, posez des questions. Demandez à ce qu’on vous explique pourquoi c’est génial de faire ça. Pour reprendre le sujet de l’informatique, vous pouvez dire « je suis nul en informatique, mais ça doit être génial de pouvoir faire toutes ces choses, tu as appris tout seul? ». L’autre personne se sentira valorisée même si elle parlait de choses pas très intéressantes, et vous pouvez toujours au bout de quelques instants utiliser la seconde méthode pour changer de sujet. Cela fonctionne également très ben pour les « private jokes » ou les discussions sur les gens que vous ne connaissez pas, au lieu de subir l’échange demandez à ce que l’on vous explique.
Le point clé de cette section est de ne pas subir la conversation : si vous décrochez parce que le sujet est trop technique, demandez soit qu’on vous explique, soit changez de sujet pour ramener l’échange vers un sujet plus passionnant.
3/ Une personne « grande gueule » vous empêche d’en placer une et de vous sentir bien dans un groupe d’amis.
On connait tous des personnes très extraverties qui aiment monopoliser l’attention, au détriment de tous les autres. Elles aiment attirer les regards, les louanges.
Imaginez que vous soyez dans une discussion très sympa avec une fille par exemple qui vous plait, vous parlez de vos loisirs. Votre pote qui aime être au centre de l’attention vient à côté de vous, et commence à se vanter d’avoir fait des choses mieux que vous, et commence à attirer l’attention de tout le monde y compris de la fille.
- solution n°1 : vous le maudissez en silence, commencez à faire la tête en vous disant qu’il vous casse votre coup en le laissant faire son one man show : vous perdez votre énergie positive, et vos chances avec la demoiselle
- solution n°2 : le combat de coqs, vous jouez à celui qui a fait le plus de choses. N’espérez pas gagner contre une personne grande gueule, qui préfèrera souvent inventer plutôt que d’admettre que vous avez effectivement fait plus de choses qu’elle. Ce concours un peu puéril vous fera également perdre des points auprès de la demoiselle.
- solution n°3 : rentrez dans son jeu. Je sais, c’est lourd, le timing est maladroit et vous n’avez pas envie qu’il fasse son show, mais la meilleure solution reste à mon avis de jouer le jeu et de participer activement à la discussion en le validant. Les personnes qui agissent comme ça sont souvent des personnes qui ont un besoin quasi maladif de validation, il vous suffit donc de lui donner pour qu’elle se sente mieux et vous laisse tranquille. Elle vous dit qu’elle a fait telle chose? Dites lui que c’est génial, que vous adoreriez le faire aussi. En faisant ça, vous restez actif dans la discussion, la fille verra que vous n’êtes pas décontenancé par cette intrusion et vous garderez toutes vos chances ainsi que votre énergie positive. Si l’intrusion dure trop longtemps, vous pourrez alors sans problème l’écourter pour repartir discuter avec la demoiselle : vous avez accordé suffisamment de crédit à cette personne pour qu’elle vous laisse tranquille par la suite, par exemple : « C’est vraiment cool ton histoire, j’aurais adoré vivre ce genre de choses ! Tu nous excuses, on doit aller parler d’un truc privé, on se voit tout à l’heure! ».
Même si ça semble contre intuitif, la meilleure solution pour gérer les gens trop m’as tu vu reste à mon avis de rentrer provisoirement dans leur jeu, cela évite qu’ils prennent le dessus et vous éclipsent complètement.
A long terme, évitez de côtoyer régulièrement ce genre de personnes, qui ne vous apporteront rien de bon, si dans vos amis vous avez ce genre de comportements récurrents, vous devriez songer à diminuer le nombre de fois où vous voyez ces personnes : un vrai ami vous aiderait à séduire ou à vous sentir bien dans une conversation, il n’essaierait pas de vous rabaisser ou de casser votre coup.
4/ Vous avez peur des « snipers »
Vous avez repéré dans le groupe des snipers, ou vanneurs faciles : tel un Laurent Baffie ou un Fabrice Eboué, il balance une vanne un peu méchante (et parfois drôle) dès que quelqu’un ouvre la bouche et dit quelque chose.
- premier cas, vous n’osez rien dire : vous vous ennuyez et passez un mauvais moment
- deuxième cas, vous parlez et vous faites sniper : ce n’est pas grave, entrez dans son jeu, soit en le vannant en retour si vous avez de la répartie (ce qui l’incitera par la suite à moins vous cibler, car il saura que vous n’êtes pas une proie facile et qu’il se fera tacler en retour), ou sinon riez et continuez votre histoire, montrez que cela ne vous dérange et ne vous perturbe pas du tout : vous êtes suffisamment confiant pour ne pas être déstabilisé par une pique.
- troisième cas, vous devancez presque ses blagues et faites preuve d’auto dérision : à utiliser de temps en temps, ne vous rabaissez pas non plus, mais cela peut faire son petit effet.
Si malgré ça vous vous sentez blessé par ses vannes, allez le voir un autre moment en tête à tête pour lui dire sincèrement que vous appréciez son humour mais qu’il est vexant à force de se faire autant vanner, dîtes lui qu’une fois de temps en temps c’est sympa mais qu’il faut ralentir le rythme. Il devrait comprendre, sinon comme dans le cas précédent songez à côtoyer des personnes plus positives : un ami ne devrait pas vous rabaisser en sachant que cela vous blesse.
5/ Vous êtes dans un groupe ennuyeux et/ou vous vous sentez de trop
Cela arrive : vous vous retrouvez avec des gens ennuyeux, sans énergie (fatigués ou naturellement creux), et du coup malgré vos tentatives (changer de sujet, encourager les gens à raconter leurs expériences) la discussion ne décolle pas : la meilleure solution est de faire bouger les choses, si vous êtes dans une soirée où il y a du monde prétextez d’aller vous resservir à boire et en revenant parlez à un autre groupe où vous pourrez vous amuser.
Si vous n’êtes qu’avec ce groupe, essayez de changer de place par exemple pour discuter avec quelqu’un d’autre, de proposer un autre lieu (qui sait cela pourrait changer l’ambiance et les discussions), lancez un débat marrant.
Si malgré tous ces efforts cela ne fonctionne pas, cela ne vient pas de vous : écourtez la soirée pour rejoindre un plan B, vous perdez votre temps ici.
6/ Des trucs en plus pour se sentir bien dans un groupe, même avec des inconnus
Restez souriants. Ouverts. Heureux d’être là, de participer à l’échange. Donnez votre avis, dîtes que vous adorez, que vous détestez, mais dîtes le. Rien n’est plus ennuyeux que de parler avec quelqu’un qui n’a pas d’avis, qui est d’accord sur tout et qui semble s’ennuyer, ne soyez pas cette personne.
Votre interlocuteur n’y est pour rien si vous avez passé une sale journée, laissez vos soucis ailleurs, profitez du moment présent. Relancez, plaisantez, racontez de temps en temps une anecdote amusante, gérez comme un pro les interruptions de vos potes un peu lourds ou éméchés, et plus jamais ou presque vous ne vous sentirez de trop dans une soirée ou en société.
Ne sortez pas votre smartphone toutes les trois minutes ! C’est un manque de politesse évident, et ça montre que vous vous moquez complètement de ce que l’autre vous raconte, c’est l’équivalent moderne de regarder sa montre quand l’autre vous parle, c’est très incorrect.
Quand vous êtes avec quelqu’un, soyez vraiment avec cette personne : soyez présent dans votre investissement dans la conversation comme nous avons vu, regardez la personne dans les yeux (ne regardez pas vos pieds ou la jolie voisine, ou alors faites en un sujet de blague dans la conversation). Soyez là à 100%, et pas perdu dans vos pensées ou vos problèmes de boulot.
En agissant ainsi, vous deviendrez indispensable à une conversation réussie : vous ne serez plus , et ne vous sentirez plus exclu.
Si vous êtes très motivé pour apprendre à avoir de belles conversations en toutes circonstances, je vous donne rendez vous ici pour des conversations faciles.
Si vous avez aimé cet article, merci de le partager, ça m’aide à aider les gens à se sentir bien dans un groupe et à assumer leur conversation !
Et vous, avez vous des astuces supplémentaires pour ne pas vous sentir de trop dans une conversation? Dites le en commentaire!
Bonjour Hervé,
J’aime beaucoup cet article, je trouve les conseils très pertinents : ils permettent de se sentir à l’aise dans une conversation tout en étant fidèle à sa personnalité introvertie ou réservée. Etre plutôt à l’écoute, poser des questions, ne pas attaquer de front les snipers ou les grandes gueules, mais jouer la voix de la diplomatie.
Souvent les introvertis ont tendance à paniquer dans la conversation, en se disant qu’il faut absolument dire quelque chose d’intelligent. Alors qu’il suffit de poser des questions, de jouer le jeu de l’autre. En plus, l’autre, s’il parle beaucoup, aura l’impression que l’on participe à la conversation, et sera tout heureux d’être écouté et encouragé à parler.
Merci Julien, en effet j’ai tenu compte de ta remarque judicieuse sur l’article précédent : les introvertis aussi peuvent à leur manière être tout autant charismatiques et présents dans des groupes ou des discussions. Effectivement, en posant des questions simples ou en montrant son intérêt simplement, on reste actif et on participe pleinement à une discussion réussie, pas besoin d’être un super orateur qui va accaparer l’attention de tout le monde. 😉
Oui, c’est ça 🙂 Et puis la notion de participation à une discussion est toute relative. J’avais un coach au travail qui me disait que parfois que : pour que les autres retiennent une impression que tu as participé pendant une réunion, il suffit d’avoir une attitude présente : regarder attentivement les gens quand ils parlent, approuver avec un petit signe de tête ce qu’ils disent. Idéalement poser une question. Après la réunion, personne n’aura remarqué que vous n’avez pas parlé pendant toute la réunion.
Après on peut aussi voir la chose sous un angle différent, et dire qu’il faut que les personnes calmes, introverties, timides, que tu décris dans ton article, imposent leur manière d’être, imposent leur silence, et se sentent bien dans leur silence, quoi qu’en pensent les autres.
J’ai écrit un article sur le sujet, ça m’intéresserait d’avoir ton avis… Le silence est d’or. Et pourtant…
Oui, au final peu importe le nombre de mots du moment que l’on est actif et présent dans l’écoute. Le monde ne peut pas être composé que de grands orateurs, il faut un équilibre ! 😉 Je vais lire ton article tout de suite!
J’ai découvert votre site aujourd’hui et j’en suis ravie.J’aime beaucoup l’article comment ne plus se sentir de trop dans une conversation. Je suis une personne introvertie qui a beaucoup de mal à prendre part aux discussions. Les commentaires et suggestions proposées me sont très utiles. J’ai 55 ans ,depuis des années je travaille personnellement sur ma timidité . J’ai fait des gros progrès ,par contre prendre la parole reste encore une grosse difficulté pour moi. Je souhaite qu’avec vos conseils ,j’arriverai à me sentir mieux au sein d’un groupe.
Merci pour ton témoignage, c’est super que tu travailles sur ta timidité et que tu fasses des progrès. J’espère que les articles du site pourront t’aider, pour que tu puisses rapidement non seulement intervenir plus souvent au sein de groupes, mais aussi et surtout y prendre du plaisir. Pour avoir fait le même chemin, passer de timide maladif à être à l’aise dans des groupes même assez nombreux ça procure énormément de satisfactions et de plaisir, donc continue dans cette voie !
Ne pas toujours chercher à monopoliser la parole ou attirer sur moi toute l’attention des autres.
Oui, si tu as ce défaut c’est bien d’en être conscient et de le corriger : une discussion c’est avant tout un échange, il faut que chacun y trouve sa place, ce qui est difficile quand quelqu’un cherche en permanence à accaparer l’attention. Essaie d’être plus curieux des autres, pose d’avantage de questions et intéresse toi vraiment aux réponses.